De plus en plus d’entreprises essaient d’améliorer les conditions de travail de leurs employés. Ce concept nous vient des Etats-Unis. L’idée est d’améliorer l’état de bien-être pour, ensuite, tirer profit d’une hausse de rentabilité. Après les salles de sport, les espaces détente, ce sont les espaces verts et le jardin d’entreprise qui sont développés. Cette dernière idée ne semble avoir que des avantages.
Un investissement raisonnable
Alors que dégager une surface disponible pour des appareils de gymnastique représente un investissement conséquent, de nombreuses entreprises disposent de terrain autour de leurs locaux. Celui-ci est souvent inoccupé et demande l’intervention de professionnels des espaces verts. Le plus souvent, suite à une telle proposition, l’adhésion est immédiate. Seuls quelques outils (motoculteur, bèches, planches, gants, etc) sont nécessaires au jardin d’entreprise. Les graines ou les plants pourront provenir d’une cagnotte commune ou d’une dotation patronale. Certains privilégieront les légumes faciles à croquer, d’autres n’hésiteront pas à cultiver des potirons et autres légumes rustiques.
Mais un maximum de sérénité
Chaque jardinier arrose, bine ou désherbe à son rythme, quand il le souhaite. L’un se relaxera à la pause déjeuner, l’autre préfèrera venir 10 mn plus tôt le matin. Aux beaux jours, rien n’empêche les réunions improvisées au pied de groseilliers ou des tomates cerise.
Le bien-être issu d’une telle initiative est difficile à mesurer. Seule une étude de l’université de l’Oregon apporte quelques éléments concrets. Le rapprochement avec la nature, au travail, permettrait de réduire l’absentéisme (jusqu’à 10 %) et améliorerait sensiblement le rendement moyen.
Instaurer un esprit vert
La simple mise en place d’un jardin d’entreprise ou d’une pelouse en friche fleurie a déjà un impact sur écologique sur le groupe impliqué. Généralement, il n’existe pas d’objectif de récolte. Ce qui pousse sera grignoté en commun ou partagé. Il est très rare qu’une entreprise s’impliquant dans un jardin utilise des pesticides. Seul l’aspect ludique est recherché. Il n’est pas rare, non plus que d’autres initiatives y soient liées. Un exemple parfait est l’installation d’une ruche. Un apiculteur s’occupe de tout, heureux de disposer d’un espace sain. Il partage, ensuite, la ou les récoltes de miel avec l’entreprise. Certains vont même jusqu’à dispenser des explications collectives, lors de chaque étape de leur travail. Certaines vocations amateur y naissent parfois.
La propagation au coin repas
Si l’entreprise dispose d’une cuisine collective, les fruits et légumes y arriveront certainement. Ils seront croqués ou partagés. Parfois, les jardiniers décident d’un repas commun, préparé à base de la récolte du moment. Ces instant resserrent l’esprit de cohésion et atténuent certaines tensions. Il suffira, l’année suivante, de demander l’achat d’un extracteur de jus collectif. Lorsque l’un pressera des fruits et légumes, il pourra en faire une plus grande quantité et partager avec ses collègues. Ainsi, chacun profitera des vitamines du chou, des carottes, de la ciboulette ou d’une pomme pour travailler efficacement. Mais, le principal est le moment de partage et l’esprit d’équipe.